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TONNAY - CHARENTE 1918-1923 -=- Tonnay-Charente : Petite ville à six kilomètres de Rochefort, sur les rives de la Charente, avec son CHÂTEAU et ses châtelains. La Grand' rue avec ses différents commerces. Le Champ de foire, vaste place spécialement réservée pour la vente des bestiaux et les Cirques de passage. La ferme et ses troupeaux de vaches traversant toute la ville pour aller au champs: et toutes les occupations champêtres et autres que cela comporte pour la nourriture fraîche et les divertissements des enfants. L'école communale pour les filles et l'autre pour les garçons. Les Notabilités, comme dans chaque petite villes de France. Le Maire, le Notaire, Le Docteur, le Pharmacien, la sage femme etc. Chacun a son jour de réception Le premier et le troisième Lundi, le deuxième et le quatrième Mardi . Ça c'est pour Maman. Ce jour là c'est le jour du grand nettoyage, l'arrivage de biscuits et petits fours pour les te. " la soubrette " est sur son 31, robe noire, tablier blanc festonné de dentelle, et sur la tête, un petit " truc " assorti au tablier. Environ à partir de 14 heures 30, le défiler commence. Première notoriété, un petit quart d'heure juste le temps de lever sa tasse avec le petit doigt relevé et puis le cortège défile rapportant les potins du village jusqu'à la tombée de la nuit. Le maître de céans arrive alors, fatigué par une dure journée de labeur, dans un home un peu bousculé, les enfants énervés, le dîner retardé, mais une épouse ,bien que très lasse, toujours aux petits soins. Et puis la vie reprend sa routine coutumière. Le jeudi maman nous mène dans un grand prés pour nous ébattre et nous aérer. Il y a là toujours des bouses de vaches assez sèches pour en faire des projectiles et la bataille insolite commence. Nous savons tous que les animaux n'aiment pas le rouge, ( j'ai su plus tard que cette couleur étant une couleur chaude engendre les états nerveux et , l'agressivité ) Maman m'en avait avertie, mais un certain jour ayant revêtu une veste particulièrement rutilante, l' un de ces paisibles ruminants qui animent nos prairies, en me voyant de son oeil glauque, et se prenant pour un beau mâle devant la muleta, me chargea au grand galop. Heureusement jeune et svelte j' eu le temps de joindre la barrière et la sauter avant d'être encornée. Quand il pleuvait, nous allions chez le docteur qui avait trois garçons vraiment insupportables. C'était à celui qui pisserait le plus haut devant les filles stupéfaites , ou remplirait le dernier le chapeau haut de forme du Grand 'Père. Le grenier, était comme dans toutes les grandes et vieilles demeures un lieu de prédilection pour les jeux. J' aimais particulièrement organiser des charades, que nous présentions comme de véritables pièces de théâtre. Comme j'avais pas mal d'adresse et l'esprit créateur, cela me permettais de donner libre cours à mon imagination. A l'avance je confectionnais, des poulets plumés : je dessinais les corps avec le cou et la tête, je cousais bourrais le tous ajoutais la crête rouge et les yeux glauques. etc. .Mon grand plaisir était d'aller à la rencontre du troupeau r entrant du pré, jusqu'à la sortie du pont transbordeur. Là le petit berger me faisait monter sur la vache la plus douce " FATMAH " ( prémonition ? ) et fière comme Artaban je traversais tout le village au nez des gens stupéfaits. Arrivée à la grande ferme à deux pas de la maison, j'assistais à la traite, y participait et je buvais avec délice le lait chaud et tout fumant sortant du pis de la vache... Le garçon d'écurie, un jeune de 14 à quinze ans environ, me faisait participer à tous les travaux .Dans les champs où du haut des meules de foin j e me jetais atterrissant un peu douloureusement sur mes petit tes fesses Aimant déjà les chevaux il m'aidait à monter et prenant mon " pur sang " par l'encolure, me faisait faire un très grand tourelle y avait aussi dans des étables spéciales, de monstrueux taureaux, des géniteurs splendides et ta près dangereux, ils vivaient dans l'ombre attachés avec d'énormes anneaux dan les naseaux. L e jour où on faisait " monter " la vache mon petit copain me prévenait et me faisait cacher dans le grenier à paille au dessus. C'est ainsi que j'ai eu ma première initiation sexuelles. Je trouvais ciel à curieux ,mais trop jeune ne me posais pas trop de questions.
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